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Pense bête
16 février 2009

Travailler plus : le dimanche

Lors de la dernière campagne présidentielle, Notre (pas encore) Président proposait d'autoriser le travail dominical, en y mettant 2 conditions :

  • que les salariés soient volontaires
  • que les salariés soient payés le double ce jour-là

Les premiers débats de décembre ont vu certains députés de la majorité s'élever contre la proposition de loi visant à définir les dérogations au repos dominical dans les grandes agglomérations, les zones touristiques et les commerces alimentaires, reportant l'examen du texte à la rentrée 2009 puis finalement sine die.

La question de l'intérêt économique d'une déréglementation du travail dominical est posée.

Le Code du travail

Que prévoit le Code du travail actuellement sur le travail hebdomadaire ?

Un salarié ne peut pas travailler plus de 6 jours par semaine. Le repos hebdomadaire doit durer au minimum 24h. Il est forcément pris le dimanche. Forcément ? Non, il existe un tas de dérogations autorisant un employé à travailler le dimanche. Selon un rapport du CREDOC (Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de Vie !!??), "le commerce de détail emploie environ 1,8 million de personnes, parmi lesquelles 13 % travaillent habituellement le dimanche et 24 % occasionnellement. Les effectifs du secteur comprennent environ 300 000 commerçants indépendants non salariés qui peuvent réglementairement travailler le dimanche."

Côté offre

L'impact sur l'économie dépend évidemment de l'attitude du consommateur. On peut tout d'abord pensé que l'impact sera nul, le consommateur se contentant de répartir différemment ses achats pendant la semaine. Cela suppose que la valeur ajoutée générée par le commerce de détail est indépendante de la durée d'ouverture des magasins. Ce raisonnement peut être contrebalancé par 2 mécanismes.

L'ouverture des magasins le dimanche pourrait stimuler la consommation de biens qui demandent un minimum de prospection (électronique par exemple).

Par ailleurs, la réforme concernant principalement les grandes enseignes de distribution, on pourrait assister à un phénomène de substitution des petits commerces de proximité vers les grandes surfaces. Les coûts de distribution de ces dernières étant plus faibles que ceux des petites enseignes, le consommateur gagnerait du pouvoir d'achat susceptible d'être dépensé dans l'un ou l'autre des commerces.

Côté demande

Comment les acteurs du commerce de détail vont-ils réagir à cette réforme et à l'accroissement de la demande ? Quelle conséquence aura la réforme sur les prix ?

Pour Philippe Askenazy, l'issue de cette réforme ne fait aucun doute : une augmentation inévitable des prix de vente. Ceci pour 2 raisons. Tout d'abord l'augmentation du temps d'ouverture des magasins à tendance à accroître les coûts par unité vendue (ne serait-ce que par un surcroit de consommation énergétique). De plus la réforme prévoyant de doubler les salaires le dimanche, cette compensation salariale risque d'accroître les coûts de distribution.

Côté social

Reste l'impact social et sociétal d'une telle réforme.

Le texte devrait prévoir un "droit de refus" pour le salarié. Un droit de refus comme un leurre face à des patrons utilisant naturellement le travail dominical comme critères d'embauche ou de promotion ? Peut-on estimer ce droit suffisant ? Quel est réellement la part de volontariat du salarié qui travaillera le dimanche ? Dans quelle mesure pourra-t-il s'opposer à son patron ?

Qu'en sera-t-il des activités dominicales, des activités familiales, amicales, associatives, sportives, culturelles voire cultuelles ? Rien ne change vraiment : l'individu reste défini avant tout comme consommateur.

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Commentaires
L
c'est bien beau de travailler jusqu'a epuissement mais au delas des consequences economique ca pousse egalement des milliers de personnes au chomage.<br /> au secour c'est la crise les gens n'on plus de quoi se payer du pain. en france,en europe et meme au niveau mondial le chomage est un fleau et contribue amoureusement a nourrir la crise! oui mais quand le gouvernement pousse les travailleurs a travailler plus ca ne fait qu'aggraver la crise alors que nos dirigeants arretent un peu de pleurer sur le chomage et entreprennent de vrais mesures anti chomage et par la meme aoccasion apprennent a le calculer correctement <br /> <br /> ps:dsl pour les fautes
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