Représentativité et sociolgie des élections

L'Europe laisse-t-elle ses citoyens indifférents ? Ce n'était pourtant pas ce que semblait montrer le référendum sur le Traité Constitutionnel puisque le taux de participation y était de 69,37%.

Avec une abstention en France de 59,5% aux dernières élections européennes, que valent les scores, sont-ils représentatifs ?

La première élection au suffrage universel en France s'est déroulée en 1848 pour l'élection du Président de la République sous la Deuxième République.

Affaiblissement du sens civique ? Passivité rebelle ? Électorat blasé ? C'est comme si le citoyen n'éprouvait plus le besoin de faire semblant. Va-t-il falloir rendre le vote obligatoire comme c'est le cas en Belgique ?

Une autre donnée de cette abstention est sa sociologie. Un sondage_TNS_Sofres_Logica_du_7_juin nous apprend que les jeunes ont été les moins nombreux à voter : 70% d'abstention chez les 18-24 ans, 72% chez les 25-34 ans, 64% chez les 35-49 ans, 58% chez les 50-64 ans et 42% chez les 65 ans et plus. L'UMP l'a donc emporté grâce au soutien massif du vote vieux.

Une sociologie similaire était déjà apparue lors des élections présidentielles de 2007. Notre Président était élu (et ce résultat s'esquissait déjà au premier tour) particulièrement par un électorat âgé : 61% des 60-69 ans votaient pour lui et 68% des 70 ans et plus. Si j'en crois la pyramide des âges de la population française, cette dynamique n'est pas partie pour s'estomper.