Bilan François Mitterrand

En ces temps de bilan pour certains et de souvenirs pour d'autres, il risque d'y avoir foule à gauche autour de la mémoire de Mitterrand. Sous couvert de bilan et de droit d’inventaire, il sera sans doute aussi beaucoup question de la "part d’ombre". Le but de l’opération est simple : effacer le souvenir de la victoire de 1981 et sa signification.

Alors tachons de dépasser le minimum obligatoire. Pensons à la nationalisation des 36 principales banques de dépôt et des grandes industries : Alcatel-Alstom, Saint Gobain, Péchiney, Thomson, Rhône-Poulenc…. Pensons à la  cinquième semaine de congés payés, à la retraite à 60 ans, à la première réduction du temps de travail depuis 1936 avec le passage à la semaine de 39 heures, à la hausse du SMIC de 10 % et du minimum vieillesse de 20 %, à la création de l'impôt sur la fortune, créé en 1982, abrogé par la droite en 1986, rétabli en 1988. Pensons aussi à la création du bac pro en 1985, à celle du RMI, à la légalisation des radios libres locales, aux lois  Auroux sur les droits des travailleurs : droit d'expression des travailleurs sur leurs conditions de travail, obligation de financement des comités d'entreprise, droit de retrait pour les salariés en cas de danger. Pensons aux avant-garde écologistes avec la protection des espaces naturels du pays : la loi littoral (janvier 1986) et la loi montagne (1985), et aussi l’abolition du délit d'homosexualité.