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Pense bête
24 septembre 2009

La Poste

La Poste est un Groupe qui couvre 4 branches d'activité :

  • le courrier
  • le colis
  • le réseau des bureaux de poste
  • la banque (Banque Postale)

La Poste réalise un chiffre d'affaires d'environ 21 milliards d'euros. Elle est bénéficiaire depuis plusieurs années (500 millions de résultat net en 2008) et n'est pas financée par l'impôt.
La Poste a environ 3 milliards de dettes (dette qui se résorbe car elle est remboursée chaque année grâce aux bénéfices).
Plus de 15 % de son chiffre d'affaires est fait à l'international (à travers GeoPost notamment).
Le groupe la Poste emploie près de 300.000 agents (50% de fonctionnaires, 50% de salariés).
La Poste a 17.000 points de contact dont environ 12000 bureaux, et 5000 points autres (locaux municipaux, commerçants...)

Le courrier a une partie de son activité liée au monopole : la lettre de 50gr et moins. Cela représente environ 50% de son chiffre d'affaires. 80% du chiffre d'affaires du courrier est réalisé avec les entreprises.
Le colis et la banque réalisent pratiquement tout leur chiffre d'affaires sur un domaine concurrentiel. Le chiffre d'affaires du colis grimpe vite car il est boosté par l'e-commerce.
Le réseau des bureaux de Poste est un prestataire interne proposant et facturant ses services aux autres activités du Groupe.

Il faut distinguer 3 types d'activités :

  • l'activité sous monopole : l'acheminement de la lettre de 50g et moins notamment (elle a perdu le monopole des lettres de plus de 50g le 1er janvier 2006).
  • l'activité pour laquelle La Poste à des missions de service public (obligation de distribuer le courrier 6 jours sur 7, dans tous les foyers par exemple, mais aussi l'accessibilité bancaire qui fait que la banque postale ne peut pas refuser un client contrairement aux autres banques). Les missions de service public peuvent être sur un marché concurrentiel. Jusqu'à présent, on peut dire que la part du monopole permettait de financer les missions de services publics. Demain, avec l'ouverture totale à la concurrence, La Poste recevra des fonds de l'Etat pour financer ces missions de service public (montant négocié entre La Poste et l'Etat, surveillé par l'ARCEP - Autorité de Régulation des Communications et des Postes - et par la commission européenne).
  • l'activité liée à un concurrentiel.

Le chiffre d'affaires du courrier papier baisse inexorablement de 1% par an depuis plusieurs années, avec une accélération cette année car la baisse risque d'être aux environs de 3%. Ceci est dû au fait que 80% du courrier papier est envoyé par les entreprises et que les entreprises accélèrent la transformation de leurs envois papier en envois électroniques (les impôts avec la télédéclaration, la CPAM avec les relevés en ligne, les banques, les opérateurs télécoms...). Ceci est vrai pour le courrier dit de "gestion", par contre le courrier marketing (la publicité) progresse globalement.

A part quelques postes (comme celle du Luxembourg), toutes les postes européennes sont des S.A., parfois détenues à 100% par l'Etat. Les plus grosses étant côtées en bourse comme la Deutsche Post et TNT (Hollande).

Dans un contexte concurrentiel, si La Poste n'a pas les moyens et la possibilité d'agir vite pour se développer (acheter des concurrents pour grossir et pour être au moins européen), et pour investir (moderniser les centres de tri, rénover les bureaux, créer des offres sur le courrier électronique, ...) alors elle risque de se faire doubler par la concurrence qui va grignoter des parts de marché et faire que La Poste ne sera plus rentables (car il y a des coûts fixes notamment liés au réseau des bureaux de poste).

Le projet de loi relatif à l'entreprise publiqe La Poste et aux activités postales prévoit de transformer La Poste d'Etablissement Public Industriel et Commercial en Société Anonyme afin d'ouvrir (et donc d'augmenter) le capital. L'Etat ne vend donc pas des parts de La Poste mais le capital augmente en accueillant de nouveaux investisseurs (en particulier la Caisse des Dépôts et Consignations). Le but est de faire entrer de l'argent dans les caisses de La Poste (et non de l'Etat) pour rembourser la dette et investir, notamment en Europe.

En 1996, le gouvernement Juppé (et avec lui son Ministre des Technologies, de l'Information et des Postes, François Fillon) transforme France Télécom en Société Anonyme. Lors de la campagne pour les législatives de 1997 (suite à la dissolution), DSK annonce que "parce qu’il y a mission de service public, les socialistes souhaitent que France Télécom reste avec un capital à 100 % public". Aussitôt dit, aussitôt fait, Lionel jospin ouvre le capital de France Télécom à hauteur de 20.9%. Le gouvernement Raffarin poursuit en 2003 puis en 2004 : l'Etat ne détient plus que 26,65% du capital.

En 2004, le gouvernement (et avec lui son Ministre d'Etat, Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Nicolas Sarkozy) augmentait le capital d'EDF-GDF en promettant qu'il n'y aurait pas de privatisation :

 


Hausse EDF GDF, merci Sarko
par Rive-gauche

Le 22 juillet 2004 l'ouverture du capital de Gaz de France est voté, l'Etat ne pouvant descendre en-dessous de 70% de participation. Le statut de GDF passe d'Etablissement Public industriel et Commercial à celui de société anonymer. Quatre ans plus tard le groupe GDF-Suez est côté en Bourse. Aujourd'hui l'Etat ne détient plus que 35,7% de son capital.

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